Son visage

Le figuier, emblème du Bassin méditerranéen où il est cultivé depuis des millénaires, est un arbre de hauteur moyenne, de moins de 10 m en général. Ses feuilles sont caduques (elles tombent au cours de l’automne), rugueuses et assez épaisses. Elles ont une forme « palmatilobées » ; les lobes de la feuille sont palmés et peu profonds, réunis en 3 à 7 lobes arrondis, une caractéristique de l’espèce. Il s’agit d’une espèce monoïque ; un arbre possède à la fois des fleurs mâles et femelles, celles-ci étant très petites et situées à l’intérieur d’un réceptacle creux, ouvert à son extrémité pour laisser passer les insectes pollinisateurs. Le fruit du figuier n’est pas la « figue » sur le plan strictement botanique, mais les graines qu’elle contient. Un phénomène que l’on rencontre également pour les fraises : les « vrais » fruits sont en fait les grains situés à la surface des fraises, la chair que nous apprécions tant n’étant qu’un support appelé « infrutescence ».

Sa vie et son histoire

Le figuier est le premier arbre et l’une des premières plantes cultivée par l’homme. Sa domestication remonte à 11 000 ans, un millénaire après celle du riz.

Selon l’Ancien Testament et le Tanakh, les tout premiers vêtements de l’homme seraient issus de cet arbre. Celui-ci était le symbole par excellence de l’abondance dans les cultures antiques, pour preuve l’expression « manger des figuiers » qui exprime le goût de la mollesse et de la richesse. Le figuier a longtemps été employé comme succédanée du café, tout comme son latex, utilisé pour cailler le lait. Les propriétés nutritionnelles et antioxydantes de la figue sont aujourd’hui encore reconnues.

Originaire du pourtour méditerranéen et des zones au climat tempéré chaud allant jusqu’à l’Asie centrale, le figuier est très commun en France où il peut facilement coloniser des friches urbaines, car il supporte très bien les terrains secs et pauvres.